S'entraîner pour la profondeur ?
Mes erreurs de 0 à -80 mètres, et comment je m’entraîne aujourd’hui
Quand j'ai commencé l'apnée, je pensais qu'il suffisait de plonger pour progresser.
Mais aujourd'hui, après six ans de pratique, des dizaines de stages, de voyages, de diplômes… et plus de 80 mètres atteints, je sais que ce n'est pas vrai.
La profondeur ne commence pas sous l'eau. Elle commence bien avant.
Mon approche de l’entraînement a évolué à chaque étape de mon parcours. Voici comment je me suis trompé et ce que je referais différemment.
L'apnée loisir (0 à 40 m)
Objectif : découvrir, se faire plaisir… et rester détendu.
Pour commencer l'apnée, un stage avec un bon instructeur suffit largement.
Je suis convaincu que n'importe qui, en bonne santé et sans contre-indication, peut atteindre les 40 mètres.
Néanmoins, quand on ne pratique qu'une ou deux semaines par an, qu'on pose des vacances, qu'on s’offre un stage…
Lors de mon premier stage, je suis resté bloqué à 6 mètres à cause des oreilles.
Et plus tard, j’ai raté l’examen piscine dynamique de mon AIDA 4.
Si je devais repasser mes niveaux aujourd'hui, avec l'expérience que j'ai, je ferais deux choses en amont : me préparer à la compensation et à l’envie de respirer.
Le travail de tolérance à l’apnée n'aide pas seulement le corps à supporter le manque d’air. Il habitue aussi le mental à rester calme dans l'inconfort, à observer ses réactions, à apprivoiser cette sensation nouvelle.
Alors non, pas besoin d'un entraînement militaire.
Mais un mois avant le stage, je prendrais 30 minutes, trois fois par semaine pour faire quelques exercices simples de CO₂ et apprendre Frenzel.
Juste de quoi préparer le corps en douceur… pour mieux profiter une fois dans l'eau.
📍 Si tu veux découvrir l'apnée dans les meilleurs spots de la Côte d'Azur, j'organise un week-end à Antibes les 26–27 juillet.
L'apnée profonde (40 à 70 m)
Objectif : structurer, affiner, progresser avec méthode.
Quand j'ai franchi les 40 mètres, l'apnée a commencé à prendre une place dans ma vie.
Je travaillais encore à plein temps, mais plus de la moitié de mes vacances y passaient.
C'est à ce moment-là que j'ai commencé à m’entraîner à sec.
J'enchaînais les tables de CO₂ pendant un mois avant mes stages.
C'était utile, je me sentais plus à l'aise sous l'eau…
Mais au fond, c'était très générique.
Ma compensation, par exemple, restait très fragile.
Le mouthfill ne se mettait bien en place qu'après quelques jours en mer, soit souvent au moment de la fin de mes vacances.
Et mon cardio souffrait à chaque reprise car j'étais en surpoids.
Aujourd'hui, je structure différemment :
Un programme fitness
Entraînement aérobie & anaérobie pour développer l'endurance et la capacité à supporter l'effort hypoxique.
Un travail spécifique
• Tables CO₂ et O₂
• Travail de compensation active (Frenzel, Mouthfill)
• Préparation mentale si nécessaire
• Etirements et flexibilité
L'objectif ici n'est plus juste d'être confortable sous l'eau.
C'est de construire un corps et un mental prêts à s'adapter rapidement dès les premières plongées.
Et de ne pas perdre une semaine à "retrouver ses sensations".
🌍 Si tu veux pousser l'expérience apnée plus loin, il me reste quelques places pour un stage d'une semaine dans le meilleur spot au monde, à Kalamata, en septembre et octobre.
La compétition (70 m+)
Objectif : affiner, performer, ne pas se blesser
Nous voilà dans ma phase actuelle.
J'ai découvert la compétition l'année dernière, et depuis, j'ai enchaîné deux nouveaux cycles d'entraînement.
C'est un autre monde.
Ici, il ne s'agit plus seulement de progresser.
Il faut être prêt. Physiquement, mentalement, physiologiquement… et au bon moment.
Ma stratégie aujourd'hui repose sur plusieurs piliers solides
Pilier 1 — Une forme physique stable, toute l'année
Je m’offre un entretien constant : course, vélo, randonnée.
L'objectif : maintenir une VO₂ max au-dessus de 50.
C'est une base invisible… mais essentielle, j’ai perdu 10Kg en deux ans.
Pilier 2 — L'intégration de l'anaérobie et de l'hypoxie
En allant plus profond, j'ai rencontré de nouveaux adversaires : l'acide lactique, puis l'hypoxie à plus de 80 mètres.
J'ai donc adapté mes entraînements : séances hypoxiques, travail anaérobie intense et musculation spécifique.
Mon corps doit apprendre à fonctionner avec moins d'air, moins de marge.
Pilier 3 — La préparation mentale, devenue centrale
Visualisation, relâchement sous pression, regard des autres : tout cela fait désormais partie intégrante de mon entraînement. Je remercie Benjamin Allegre qui m’a aidé à atteindre 76m à la palmes en compétition.
Et maintenant ?
Plus je progresse, plus cela devient subtil. Voici mes axes de progression actuels :
• Ne pas me blesser (pas comme cette année)
• Maîtriser ma compensation à grande profondeur
• Plonger plus profond, plus détendu.
C'est peut-être ça, finalement, le vrai défi du compétiteur : ne jamais s'arrêter d'apprendre.
Dans la préparation, dans la méthode, dans la patience.
C'est exactement ce que je transmets dans mes coaching personnalisés.
Que tu veuilles franchir tes premiers 20 mètres, préparer une compétition ou partir chasser. On construit ensemble un programme qui t'amène plus vite là où tu veux aller.
Je limite toujours à trois plongeurs maximum pour garantir un accompagnement personnalisé.
Je prends toujours le temps de lire vos messages, ici ou sur Instagram. N’hésite pas à m’écrire !
À bientôt sous l’eau ; )